Il est dans les habitudes de l‘ARC de contribuer à la promotion de la jeune création contemporaine en invitant simultanément trois jeunes artistes à exposer. Ordinairement, ceux-ci disposent chacun d‘un espace propre, et rien ne les rassemble particulièrement. Ce n‘est pas le cas de la réunion imaginée cet automne, bien au contraire. L‘exposition de Dominique Gonzalez-Foerster, Pierre Huyghe (voir p.50) et Philippe Parreno forme un ensemble qui se présente comme une espèce de paysage constitué de trois séquences, à l‘intérieur duquel le spectateur est invité à voyager. Un choix d‘œuvres anciennes, la réalisation d‘installations spécifiques et la projection de bandes-films composent l‘inventaire d‘un parcours que le visiteur est invité à suivre guidé par les commentaires sur écran d‘une sorte de personnage-narrateur qu‘il retrouve tout du long. Au fur et à mesure de ses déplacements, il se trouve ainsi confronté aux travaux des uns et des autres, et notamment les reconstitutions de Gonzalez-Foerster, toujours chargées d‘états psychologiques intenses – ici, la « salle de repérage » d‘un film en cours de réalisation –, les bandes de Pierre Huyghe conçues à partir de la notion d‘ellipse telle qu‘on en parle au cinéma et qui s‘appliquent à rendre visible ce qui n‘est justement pas montré, et enfin, les clips de Philippe Parreno qui procèdent du recyclage du quotidien à travers les médias. Une exposition qui nécessite une mise en œuvre complexe multipliant les ouvertures et les possibles.
Musée d‘Art moderne de la Ville de Paris, jusqu’au 10 janvier.
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Installation à six mains
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°501 du 1 novembre 1998, avec le titre suivant : Installation à six mains