« Et s’ils découvraient un jour que ce que je faisais, c’était de la bande dessinée et pas de la peinture ? », s’interrogeait, inquiet, Hervé Di Rosa en 1983. Depuis lors, l’inquiétude n’est plus de mise car c’est l’artiste qui a découvert que tout en faisant de la BD, il faisait de la peinture. Initiateur avec Robert Combas, au tout début des années 1980, de ce que Ben allait nommer la Figuration libre, Hervé Di Rosa n’a en fait jamais cessé de mêler indistinctement peinture et bande dessinée.
Sous le titre « Tout l’œuvre peint de Hervé Di Rosa », Benoît Decron, conservateur du musée des Sables-d’Olonne, a réuni une quarantaine de peintures de l’artiste, de 1980 à 2007. Si elle permet une « vision rétrospective » haute en couleur de son parcours, elle témoigne surtout d’une étonnante richesse d’invention. Emblématique de cette liberté tant dans le style que dans le contenu narratif qui caractérise l’art de Di Rosa, cet ensemble met en exergue ce qu’il en est d’un art qui se déclare « modeste » – un concept créé par Hervé – parce que sans ambages et sans emphase.
Le monde de la bande dessinée n’y est pas la seule manière, loin de là. Il y a aussi, avec le Tour du monde que l’artiste a entrepris depuis 1993, une campagne de peinture quasi universaliste qui quête après des savoir-faire idiomatiques : peintures façon icône bulgare, peintures laquées vietnamiennes, peintures mexicaines, etc. À rouler sa bosse à travers peuples et continents, la démarche d’Hervé Di Rosa s’est du même coup chargée d’une dimension davantage humaine.
« Tout l’œuvre peint de Hervé Di Rosa », musée de l’Abbaye Sainte-Croix, rue de Verdun, Les Sables d’Olonne (85), tél. 02 51 32 01 16, du 7 juillet au 28 octobre 2007.
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Hervé Di Rosa
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°593 du 1 juillet 2007, avec le titre suivant : Hervé Di Rosa