Les auteurs ont aussi leur sommet annuel

La troisième édition du World Copyright Summit s’est déroulée à Bruxelles les 7 et 8 juin 2011. « Cette rencontre au sommet nous permet de le répéter : le droit des créateurs de vivre de leur création est le fondement de tout, la base », expliquait au quotidien Le Monde l’un des musiciens des Bee Gees, Robin Gibb. « Des progrès ont été faits, mais la technologie change sans arrêt, il faut donc insister (…) sur l’incessible propriété des droits », poursuivait-il en sa qualité de président de la Confédération internationale des sociétés de droits des auteurs et compositeurs (la CISAC).

Pour cette troisième édition, Bruxelles aura attiré près de 700 participants. Et comme pour sa précédente édition, en 2009 à Washington, la filière musicale aura été la plus largement représentée. La CISAC rassemble pourtant plus de 3 millions de créateurs et d’éditeurs de tous les répertoires artistiques. Son vice-président, le peintre français Hervé Di Rosa, justifie l’implication moindre des artistes plasticiens par le fait que ces derniers « travaillent seuls ».

Pour tous, en tout cas, le World Copyright Summit est l’occasion de faire du lobbying auprès des personnalités politiques et de penser les nouveaux modèles économiques. Cette année, le poète indien Javed Akhtar était présent pour dénoncer le système de protection de son pays, en avance sur les nouvelles technologies et en retard sur le statut d’auteur.

Fondée en 1926 en France, la CISAC est une organisation non gouvernementale, qui a pour vocation de regrouper les auteurs du monde entier afin de favoriser la diffusion de toutes les œuvres et de parvenir à une législation unique. Aujourd’hui, elle fédère 229 sociétés d’auteurs dans 121 pays.