Reconnu comme une figure majeure de l'art contemporain, l'artiste brésilien Hélio Oiticica (1937-1980) a pourtant fait depuis sa mort l'objet de peu de rétrospectives. Celle organisée il y a dix ans à la galerie nationale du Jeu de Paume reste à cet égard exemplaire.
Le New Museum, à New York, et le Wexner Center for the Arts, à Columbus (Ohio), co-organisateurs de l’exposition qui se tient à New York, se sont intéressés à un aspect très peu montré du travail d’Oiticica : la série des Quasi-cinéma. Pensés comme des événements plaçant le spectateur au centre d’un processus mêlant au film projections de diapositives, musique et installations d’objets, les Quasi-cinéma ont été produits pendant les huit ans que l’artiste a passé à New York, à partir de 1970. Attentif au cinéma de Godard comme aux icones et aux rites de la contre-culture américaine, Hélio Oiticica créait alors plusieurs installations avec la complicité de Neville d’Almeida. Ainsi de la série des Cosmococa, dans lesquels la cocaïne est utilisée comme matériau pour dessiner sur des images de Marilyn Monroe, Jimmy Hendrix, Luis Buñuel... qui seront ensuite photographiées et projetées. L’exposition réunit également la série des diapositives intitulées Neyrotica, ainsi qu’Agripina e Roma Manhattan, le seul film (à proprement parler) d’Hélio Oiticica.
- NEW YORK, New Museum of Contemporary Art, 583 Broadway, tél. 00(1)212 219 1222, 26 juillet-13 octobre.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Hélio Oiticica : comme au cinéma
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°539 du 1 septembre 2002, avec le titre suivant : Hélio Oiticica : comme au cinéma