Ferdinand Guillemardet (1765-1809), un nom qui a défié le temps grâce à un tableau : son portrait par Goya, pierre angulaire d’une enquête conduite par le Musée Rolin d’Autun, qui ressuscite, à travers la personnalité du commanditaire et de celle de sa descendance, la vie intellectuelle et politique autunoise, reflet d’une époque comprise entre la fin du XVIIIe et la première moitié du XIXe siècle.
Les amitiés artistiques des Guillemardet sont au cœur de l’exposition. Elles combleront les amateurs de peinture. Le père, maire d’Autun, puis député de la Convention, est nommé ambassadeur de France en Espagne, en 1798. À Madrid, il rencontre Goya, à qui il commande son portrait, achevé avant son retour en France, en 1800. L’Espagnol considérait le tableau comme l’un de ses meilleurs ouvrages. Louis, le fils aîné, hérita du chef-d’œuvre avant de l’offrir au Louvre en 1865, en même temps que divers objets d’art ayant appartenu à son père, comme le grand plat circulaire en faïence de Nevers du XVIIe siècle, l’une des belles pièces de l’exposition. Delacroix, après Goya, est l’autre grand peintre à bénéficier de l’amitié de Guillemardet. Son portrait de Félix, cadet de la fratrie, en témoigne. Le tableau exposé, resté dans la famille jusqu’en 2010, a été vendu à un collectionneur américain plutôt qu’au Musée Rolin. Dommage ! On se consolera, entre autres tableaux, dessins et gravures, avec le beau portrait anonyme du député Milhaud prêté, quant à lui, par le Musée de la Révolution à Vizille.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Guillemardet, père et fils
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Musée Rolin, 3, rue des Bancs, Autun (71), www.autun.com
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°670 du 1 juillet 2014, avec le titre suivant : Guillemardet, père et fils