Si l’un est né à Barcelone en 1876, l’autre à Malaga cinq ans plus tard, ils ont tous deux fait leur carrière en France. Dès leur plus jeune âge, tout devait rassembler Julio González et Pablo Picasso : une même culture, une même ouverture d’esprit, un même don d’invention.
Rien d’étonnant en conséquence de les voir s’engager dans une véritable collaboration artistique lorsqu’à la fin des années 20, Picasso fait appel à González pour la réalisation de la commande que le premier a reçu d’un monument à la mémoire d’Apollinaire. Quatre années durant, de 1928 à 1932, les deux artistes ne vont cesser d’échanger au meilleur sens du terme. De leurs réflexions émerge l’idée d’une nouvelle sculpture qui serait, au travers de la réalisation en fer de quatre maquettes de constructions pour le fameux monument, « la projection ou la transcription des lignes de leur dessin dans la matière et dans l’espace ». Inscrite au programme des manifestations hors-les-murs du Centre Georges Pompidou, l’exposition toulousaine s’attache à faire voir les apports réciproques des deux artistes. Découpages, assemblages, constructions, les œuvres réalisées par González et Picasso, si différentes soient-elles d’esprit, sont fraternelles dans ce qu’elles offrent de perspectives et d’ouvertures. Pour de très nombreuses générations, elles fondent un nouveau chapitre des possibles de la sculpture quand celle-ci échappe à la convention du monolithe, du bloc et de la clôture.
TOULOUSE, Réfectoire des Jacobins, jusqu’au 20 septembre, cat. éd. Centre Georges Pompidou, 150 p., 190 F.
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González-Picasso, l’esprit d’ouverture
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°507 du 1 juin 1999, avec le titre suivant : González-Picasso, l’esprit d’ouverture