La peinture résolument figurative comme une exigence infatigable, Gilles Marrey (né en 1963) la pratique depuis qu’il est tout jeune, avec acharnement et une jubilation sans cesse renouvelée. Il n’arrête jamais de peindre et de dessiner.
De très grands formats comme Le Grand Salon noir, un polyptique de 2,45 m de haut sur 6,33 m de long, de nombreuses peintures à l’huile de taille plus modeste et des gravures, le tout présenté dans les vastes salles du château de Varengeville, nous immergent dans un univers qui semble absolument réaliste au premier regard. Mais seulement au premier regard. Gilles Marrey peint vite, avec maîtrise. Il aime foncer. Le pinceau se pose avec vivacité sur la toile, les formes apparaissent à l’instant. Mais il aime aussi revenir sur ce qu’il vient de peindre, laisser des « accidents » prendre sens, permettre à la peinture de se construire sans que tout soit toujours contrôlé par avance. Nombre de ses peintures présentent des décalages avec le « réalisme » le plus strict que l’on découvre pour peu que le regard s’attarde. Peintre d’instants de la vie, prenant souvent comme décor son intérieur familier, sa famille et ses proches comme modèles, le plus souvent féminins, Marrey est également peintre d’espaces urbains, de plages et de vastes paysages, sans pour autant négliger de plus petites choses comme les lièvres, les méduses, les oursins, les herbes. Incorrigible amoureux de la lumière qui modèle les formes, Gilles Marrey ne se lasse pas de porter sur le monde qui l’entoure des regards ironiques parfois, denses toujours.
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Gilles Marrey, infatigable
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°677 du 1 mars 2015, avec le titre suivant : Gilles Marrey, infatigable