À la suite de son intervention au Musée Boymans van Beuningen de Rotterdam, Ger Van Elk se tourne vers l’âge d’or hollandais afin de poursuivre son dialogue avec l’histoire de l’art. Pour cet Amstellodamien de 59 ans, « être artiste c’est (...) savoir que la sécurité et les certitudes sont mortes pour l’art, c’est ne jamais être en repos ». Ainsi, À la recherche d’un horizon, l’une des nouvelles pièces qu’il présente chez Durand-Dessert, renverse toutes nos perceptions perspectives. Une quinzaine de paysages du XVIIe, comptant de prestigieuses signatures telles que Ruysdaël, Van Goyen, de Koninck, répondent à une série de toiles datant du XIXe siècle, disposée en sens inverse. Composé de tableaux mis bout à bout, cet ensemble rigoureusement aligné s’efforce de recréer une ligne d’horizon unique.
La diversité des encadrements, inégaux en tailles et rivalisant de dorures, renforce l’aspect déconcertant et insolite de l’accrochage. Attiré par « le degré de mensonge que recèle une œuvre d’art », ce manipulateur d’images invétéré, qui s’est souvent mis en scène au sein de ses compositions, aborde également les grands paysages du Lake Kinsel. Mariant des médiums tels que la photographie, la peinture et la numérisation à un support en plexiglas sensible à la lumière, l’artiste poursuit sa recherche de l’horizon entre ciel et mer.
PARIS, galerie Durand-Dessert, jusqu’au 28 octobre.
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Ger Van Elk, manipulateur d’horizons
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°520 du 1 octobre 2000, avec le titre suivant : Ger Van Elk, manipulateur d’horizons