Chacune de leur côté, les deux institutions présentent une exposition commune autour du bouleversement écologique : sa genèse, son péril, ses dénouements hypothétiques.
Au fil du parcours, dix créateurs contemporains et une quinzaine de scientifiques interviewés engagent un dialogue complémentaire qui permet au visiteur d’appréhender sous différents angles les sujets abordés. À la rationalité du discours des géologues, historiens, psychiatres et philosophes répond une sensibilité artistique plurielle tantôt humoristique, tantôt solennelle. Entre autres : installation monumentale mi-organique mi-technologique, vidéo pastichant le documentaire animalier, cabinet de curiosités d’entomologiste ou encore parfums inspirés de l’érosion calcaire. Ce décloisonnement des pratiques est émaillé de réflexions sur notre négligence face au changement climatique. Mais aussi sur ses enjeux contemporains, son impact sur nos modes de vie et les défis qu’il nous impose. L’ensemble prête au doute et pousse à la remise en question, bien sûr. Mais il encourage à l’espoir, aussi. Celui d’un horizon des possibles plus respectueux de la biosphère à découvrir, sonder et cultiver.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°724 du 1 juin 2019, avec le titre suivant : Futurs incertains