Art moderne

Calais (62)

“Fugit Amor”, de Rodin

Musée des beaux-arts

Par Colin Lemoine · L'ŒIL

Le 6 juillet 2020 - 114 mots

L’amour fuit. L’amour fuit un corps qui l’encercle, l’enserre, l’entrave.

Ce groupe en plâtre est issu de la Porte de l’enfer, inépuisable réservoir des figures rodiniennes – Le Penseur et Le Baiser ont également été engendrés sur ces deux gigantesques vantaux, commandés en 1880. C’est peu dire qu’Auguste Rodin joue avec les lois newtoniennes : s’inspirant de L’Enfer de Dante, le sculpteur entremêle acrobatiquement la femme et l’homme afin de défier la pesanteur et de former une chorégraphie inquiète quoique séraphique, « belle de cette inétreignable beauté qu’ont les chimères que nous poursuivons et les rêves que nous n’atteindrons jamais » (Octave Mirbeau). Dépôt du Musée Rodin, cette œuvre resplendit non loin des Bourgeois de Calais.

Musée des beaux-arts de Calais, 25, rue Richelieu, Calais (62), www.calais.fr

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°735 du 1 juillet 2020, avec le titre suivant : “Fugit Amor”, de Rodin

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