Depuis le jardin de la célèbre villa moderniste, signée Le Corbusier et Pierre Jeanneret, on aperçoit par la baie vitrée du premier étage un tableau représentant une adolescente, l’air pensif.
C’est une œuvre parmi la quinzaine réalisée par Françoise Pétrovitch pour sa carte blanche à la Villa Savoye. « Je voulais quelque chose de très quotidien, des objets posés avec légèreté. Je ne voulais rien d’ostentatoire, qui coupe l’architecture », explique l’artiste. Le pari est réussi avec cette exposition qui sublime l’architecture grâce à la présentation d’œuvres réalisées spécialement pour s’immiscer délicatement dans toutes les pièces de la maison, notamment les espaces domestiques. Trois céramiques animales viennent ainsi peupler les espaces fonctionnels de la cuisine (le passe-plat, l’évier et le plan de travail), tandis que de grandes toiles plus décoratives (un bouquet de fleurs et un paysage) s’insèrent harmonieusement dans le vestibule ou le séjour. Si les œuvres de l’artiste semblent avoir toujours été là, c’est parce que Françoise Pétrovitch n’a rien laissé au hasard. Elle a étudié l’histoire de la villa, intégré à sa palette la gamme chromatique de l’architecte et adapté ses formats aux espaces auxquels elle les destinait. En résulte une magnifique « promenade picturale » dans cette maison considérée par Le Corbusier comme une véritable « promenade architecturale ». D’autant que la mélancolie qui émane des œuvres de Françoise Pétrovitch sied parfaitement au purisme de l’architecture de la dernière « villa blanche » du Corbusier. L’artiste bénéficie en ce moment d’une autre exposition personnelle, visible jusqu’au 10 septembre au Musée de la vie romantique à Paris [lire dans L’Œil n°765].
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Françoise Pétrovitch sublime l’architecture moderniste
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°767 du 1 septembre 2023, avec le titre suivant : Françoise Pétrovitch sublime l’architecture moderniste