Toujours au bord de la Méditerranée, Massimo Vitali expose à Toulon ses photographies de plages varoises, la suite d’un travail entamé en Italie en 1994.
TOULON - Perché à sept mètres du sol et muni d’une chambre photographique, ce n’est qu’après de long repérages, que Massimo Vitali décide de saisir les foules balnéaires. Autant de regroupements improbables de trajectoires individuelles, qu’il fixe sur de larges cibachromes. Loin de la légende tropézienne, c’est la foule ordinaire des plages urbaines du Mourillon, des Sablettes ou de Saint-Mandrier qui a attiré le photographe italien Massimo Vitali, invité en 1999 par l’Hôtel des arts de Toulon à prolonger son tour des plages et discothèques de la côte italienne, aujourd’hui récapitulé dans l’ouvrage Beach and Disco (éditions Steidl). L’été revenu, il expose les photographies saisies l’année dernière au côté d’une dizaine d’inédits. À l’observation panoramique et à la précision permise par le dispositif du photographe plagiste, s’ajoute donc aujourd’hui l’embryon d’une étude ethnologique comparée avec nos voisins transalpins, pourtant de même mer. “La vraie différence c’est que sur les plages françaises, il y a toujours la présence d’une autorité de l’État, les pompiers, la police municipale, les C. R. S., une présence forte et constante de l’État, en Italie, non”, explique Massimo Vitali dans un entretien avec Sophie Biass-Fabiani, commissaire de l’exposition. En témoignent les corps dénudés de Saint-Mandrier, qui, livrés à l’activisme pacifique du bronzage, apparaissent avec un naturel désarmant dans le même champ que les navires gris de la Marine nationale.
- MASSIMO VITALI, PLAGES DU VAR, jusqu’au 8 octobre, Centre méditerranéen d’art, 236 boulevard Leclerc, 83000 Toulon, tél. 04 94 91 69 18, catalogue, 96 p., 95 F.
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Foules balnéaires
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°108 du 30 juin 2000, avec le titre suivant : Foules balnéaires