Que ce soit au cours de ses études musicales en Angleterre, en Italie ou à Berlin, ou durant ses années à étudier la peinture en Allemagne et en France, le parcours de Florence Henri (1893, New York-1982, Compiègne) se mêle très tôt à ceux des représentants des avant-gardes artistiques et littéraires du début du XXe siècle, du cubisme au Bauhaus ou au futurisme.
Durant les années où elle ne se consacre qu’à la photographie avant de revenir à la peinture durant la Seconde Guerre mondiale, ses amis sont Robert et Sonia Delaunay, Lucia Moholy et Moholy-Nagy, Josef et Anni Albers ou Walter et Ise Gropius. Très tôt publiée dans les plus grandes revues de l’époque, exposée dans les plus importantes manifestations de l’avant-garde photographique, la photographe fut un des auteurs majeurs de l’entre-deux-guerres. Cristina Zelich au Jeu de paume le rappelle tout en ouvrant la lecture de l’œuvre à une autre analyse que celle de Rosalind Krauss. Autoportraits, portraits, natures mortes ou ponts de Paris : Florence Henri explore la forme et ses possibilités. En débutant le parcours par une série d’autoportraits et de portraits au miroir, la commissaire catalane le démontre sobrement, replaçant ainsi au-delà de la question du genre l’iconique autoportrait de Florence Henri assise devant un miroir vertical posé sur une table avec deux boules placées contre lui. En cent quarante vintages sublimes dont nombre d’inédits, Cristina Zelich donne à comprendre ce que Florence Henri a recherché dans la photographie tandis que le catalogue (Éditions Photosynthèses) complète cette lecture. En particulier le texte de Susan Kismaric sur l’autoportrait et celui de Giovanni Battista Martini, protagoniste avec Alberto Ronchetti de la remise en lumière dans les années 1970 de l’œuvre tombée dans l’oubli.
« Florence Henri. Miroir des avant-gardes, 1927-1940 », Jeu de paume, 1, place de la Concorde, Paris-8e, www.jeudepaume.org
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Florence Henri, l’obsession des formes
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°678 du 1 avril 2015, avec le titre suivant : Florence Henri, l’obsession des formes