Après le J. Paul Getty Museum de Los Angeles, c’est au tour de la National Gallery de Londres, en collaboration avec la Tate Gallery, d’inviter 24 artistes contemporains à travailler à partir d’une œuvre choisie dans sa collection : Balthus, Bourgeois, Caro, Clemente, Hamilton, Viola ou encore Jeff Wall dialoguent ainsi avec Poussin, Turner, Duccio, Titien, Saenredam, Bosch et Stubbs. Le but est de vivifier la collection en montrant que le patrimoine n’est pas simplement conservé mais qu’il est bien vivant. Et l’on peut en effet espérer de ces confrontations une relecture d’œuvres majeures de l’histoire de l’art à travers un regard contemporain, créateur et infidèle, qui constitue bien souvent une voie d’accès très enrichissante à l’art du passé. Ce type d’exercice apporte également quelques éléments de réflexion sur le sujet si épineux de l’imitation, de l’influence et de la part d’originalité et d’invention dévolue à l’artiste, pensé comme le dernier maillon d’une longue tradition. Toutefois, pour l’approche de la création contemporaine, ici en apparence instrumentalisée, l’apport de cette mise en scène de processus le plus souvent souterrains, parfois assumés mais aussi dissimulés, est plus problématique et l’on ne peut que souhaiter que, de ces dialogues forcés, naissent dans l’avenir de belles et authentiques rencontres.
LONDRES, National Gallery, jusqu’au 17 septembre.
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Faire du nouveau avec de l’ancien
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°518 du 1 juillet 2000, avec le titre suivant : Faire du nouveau avec de l’ancien