C’est une jolie histoire d’amitié que nous raconte le musée montpelliérain. Sa nouvelle exposition, labellisée d’intérêt national, ressuscite en effet une cordée attachante en mettant à l’honneur Louis Gauffier (1762-1801), camarade et ami du fondateur du musée.
Lauréat du prix de Rome et artiste prometteur du néo-classicisme, Gauffier a hélas été emporté dans la fleur de l’âge alors qu’il embrassait une brillante carrière. Une disparition précoce qui explique en grande partie le manque de reconnaissance de ce peintre, auquel aucune exposition n’avait encore été consacrée. Difficile d’imaginer un autre musée s’atteler à cette réparation tant François-Xavier Fabre a joué un rôle clé dans la patrimonialisation de l’artiste en collectant religieusement ses tableaux et dessins. Les institutions, françaises comme internationales, lui ont rapidement emboîté le pas, séduites par l’originalité de l’artiste. Il faut dire que Gauffier a de quoi plaire, car il était autant à l’aise dans les sujets mythologiques que bibliques, le portrait que le paysage. Dans chacun de ces genres il a su insuffler raffinement, charme et décontraction, donnant à sa peinture une colorature inimitable et exquise. Dans une époque qui ne rêvait que de grandeur, l’artiste a aussi su se singulariser par son appétence pour le petit format. Ses tableaux léchés qui exaltent le sentiment et explorent le registre amoureux témoignent de son talent de miniaturiste. Il était décidément plus que temps de le redécouvrir !
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Fabre ressuscite Gauffier
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Cet article a été publié dans L'ŒIL
n°756 du 1 juillet 2022, avec le titre suivant : Fabre ressuscite Gauffier