Dix statues de guerriers chinois cuirassés, terres cuites originales hautes de presque deux mètres, ainsi que deux chevaux et deux chars de guerre, seront exposés aux Zitelle, à Venise.
VENISE - Les dix guerriers sont quelques-uns des sept mille soldats de l’armée mise au jour en mars 1974, à la suite de la découverte fortuite d’un paysan, dans le secteur de Xi’an, capitale de la province du Shaanxi, dans la Chine du Nord-Ouest. Disposés en quatre énormes fosses et rangés en colonnes par quatre, ils constituent le plus vaste ensemble funéraire de l’Antiquité, voulu comme tel par le premier empereur de Chine, Qin Shi Huangdi (221-210 av. J.-C.), celui qui ordonna aussi la construction de la Grande Muraille. Ce type de sépulture, expression du pouvoir impérial au-delà même de la mort, renvoie à d’anciens rites sacrificiels et sanglants.
Les statues portent des traces de polychromie. Elles résultent de l’assemblage de pièces diverses, certaines faites au moule comme les piédestaux, d’autres modelées à la main comme les bras, entreprise gigantesque, dont la tradition veut qu’elle ait été réalisée grâce au travail de sept cent mille artisans. Mais l’extraordinaire n’est pas uniquement là. Démentant l’idée reçue d’un art oriental stéréotypé dans sa représentation de la figure humaine, les guerriers de Qin Shi Huangdi présentent non seulement divers types ethniques dans les traits de leur visage, mais aussi des expressions d’une individualité surprenante.
Venise, Centre culturel des Zitelle, "Chine, 220 av. J.-C.", du 14 mai jusqu’au mois de septembre 1994.
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Exposition « Chine, 220 av. J.-C. »
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°3 du 1 mai 1994, avec le titre suivant : Exposition « Chine, 220 av. J.-C. »