Depuis neuf ans, « Portrait(s) » poursuit son exploration du genre. Cette année, l’intégralité de la programmation du festival est consacrée à la création française, manière pour le festival de soutenir ses auteurs.
Comme de coutume, des complicités et des trajectoires de vie se racontent. Sur l’esplanade du lac d’Allier, Carole Bellaïche retrace ainsi près de trente années de portraits d’Isabelle Huppert, depuis la première photo prise de la comédienne lors d’une répétition à Lausanne de la pièce
Orlando,
mise en scène par Bob Wilson. Dans les galeries d’expositions du centre culturel de la ville, ce sont des histoires de jeunes gens qui captent.
Mon Neveu Jeanne
de Patrick Bard revient ainsi sur le parcours de Jean-Pierre devenu Jeanne, tandis qu’
Alter ego
de Ralf Marsault rassemble deux séries réalisées à des époques différentes sur les Wagenburgs, campement berlinois de caravanes habités par des punks. La subversion et les revendications chez les jeunes des quartiers périphériques de Marseille auxquelles s’est intéressée Yohanne Lamoulère revêtent d’autres allures et expriment d’autres énergies, bien à rebours de ce que l’on montre ou raconte sur eux. Dans ce contexte libertaire, le parti pris d’Antoine d’Agata de photographier pendant la pandémie les personnes qu’il croisait avec un appareil thermique, tranche. Sur le parvis de la gare de Vichy et sur celui de l’église Saint-Louis, changement de ton avec le polar visuel de Frédéric Stucin à partir de sa résidence photo dans les différents clubs sportifs de la ville.
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« Festival Portrait(s) »,
Cet article a été publié dans L'ŒIL
n°745 du 1 juillet 2021, avec le titre suivant : Être ou ne pas être