Et la lumière fut !

Vingt-cinq artistes à l’Espace Electra

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 1 février 1997 - 349 mots

Vingt-cinq artistes contemporains se donnent rendez-vous à l’Espace Electra pour célébrer l’ombre et la lumière, un thème sur mesure pour la Fondation Électricité de France. L’EDF tient en effet parole : \"Nous vous devons plus que la lumière !\".

PARIS - L’origine de la peinture se situerait, selon la mythologie gréco-latine, dans l’acte désespéré d’une jeune amoureuse. Elle aurait tracé le contour formé par l’ombre de son bien-aimé sur les parois d’une caverne avant que celui-ci ne la quitte définitivement. L’exposition "Dialogues de l’Ombre", présentée à l’Espace Electra, décline ce thème de l’image, ou plus génériquement de l’œuvre d’art née conjointement de l’ombre et de la lumière. Elle réunit environ vingt-cinq artistes contemporains qui ont abordé, de près ou de loin, ce sujet. L’image en deux dimensions née de l’ombre d’un être vivant ou d’un objet peut être considérée comme le degré zéro de la représentation, et donc des arts visuels. Elle est en effet issue directement de la lumière, élément fondamental pour les arts plastiques.

L’exposition ne veut ni présenter une panoplie des possibilités offertes par le thème, ni tomber dans le piège d’une trop grande théâtralité. Elle privilégie au contraire un parcours émotionnel, sans réellement se soucier au préalable de son sens. De nombreux artistes ont travaillé sur la rencontre de la lumière avec la matière et sur l’ombre qui en résulte. Le Théâtre d’ombres de Christian Boltanski en est un parfait exemple. Cette pièce met en scène des petits personnages de carton en mouvement, suspendus dans les airs. Éclairées par un projecteur de diapositives, ces figurines renvoient leur ombre agrandie sur les murs. Dans le même esprit, la torche de Claude Lévêque éclaire une roue de bicyclette dont l’ombre, projetée contre les parois, évoque les grandes roues des fêtes foraines. D’autres pièces abordent le thème en deux dimensions, comme la série des Shadows d’Andy Warhol ou les dessins d’ombres de meubles absents, exécutés sur les murs par Yannick Gonzalez.

DIALOGUES DE L’OMBRE, jusqu’au 6 avril, Fondation Électricité de France, Espace Electra, 6 rue Récamier, 75007 Paris, tél. 01 42 84 23 60, tlj sauf lundi 11h30-18h30.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°33 du 1 février 1997, avec le titre suivant : Et la lumière fut !

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