L’histoire de la lumière à l’âge industriel, de 1750 à 1900, à travers des approches aussi bien scientifiques, technologiques, artistiques et sociologiques, tel est le thème de cette vaste exposition. Depuis l’Optique de Newton, publiée en 1704, la lumière était devenue un phénomène compréhensible et mesurable. Le XVIIIe siècle se passionna pour ces instruments d’optique dont plusieurs splendides spécimens sont présentés ici. L’intérêt de nombreux artistes va se fixer, non plus sur l’aspect symbolique de la lumière, mais sur ses manifestations physiques (Wright of Derby, Loutherbourg). Les peintres de paysage en particulier, portent une attention accrue aux fluctuations de la lumière (Valenciennes, Constable, les impressionnistes). La généralisation de l’éclairage artificiel au XIXe siècle modifie considérablement l’aspect des villes et des lieux publics (théâtres, cabarets...) que les artistes ne manquent pas d’enregistrer. Mais, plus profondément, l’étude de la lumière naturelle comme des fantasmagories de l’éclairage artificiel, va jouer dans le sens d’un recul de la réalité tangible du monde visible, et du triomphe de l’artificialité (liée à l’idée de modernité) dans l’art lui-même.
AMSTERDAM, Van Gogh Museum, jusqu’au 11 février.
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Et la lumière fut...
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°522 du 1 décembre 2000, avec le titre suivant : Et la lumière fut...