Cette exposition s’intéresse à la période new-yorkaise du photographe de mode d’origine allemande Erwin Blumenfeld (1897-1969) qui fuit l’Europe pour les États-Unis en 1941.
Il y ouvre alors son studio et reçoit de nombreuses commandes de Vogue, Harper’s Bazaar, Look, Life ou Cosmopolitan. Très vite, il impose son style, celui d’un œil passé par le prisme des avant-gardes du début du XXe siècle puisqu’il s’inspire volontiers des trouvailles photographiques du dadaïsme allemand, mais aussi du surréalisme et du Bauhaus.
Blumenfeld est l’un des rares photographes des années 1950 à avoir introduit des expérimentations visuelles de premier plan dans le champ de la mode et de la publicité : solarisation évoquant Man Ray, images négatives à la Moholy-Nagy, multiplicité des plans, décadrages, jeux de retouches, maîtrise de la couleur en vrai peintre et accumulation d’effets contemporains de l’Op Art ; tout cela concourt à faire de Blumenfeld un véritable artiste graphique.
Son œuvre est un éloge du féminin qu’il met en scène dans son studio-
atelier : les courbes des corps deviennent des paysages lunaires ou entrent dans des compositions géométriques, pendant que le visage – toujours parfaitement maquillé – est déconstruit et magnifié à la fois, comme sur la fameuse couverture du Vogue de janvier 1950. Le laboratoire du Musée Niépce a réalisé un travail de restauration des négatifs originaux dégradés, et permet de porter un nouveau regard sur ce pionnier, précurseur d’Helmut Newton.
Musée Nicéphore-Niépce, 28, quai des Messageries, Chalon-sur-Saône (71), www.museeniepce.com
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Erwin Blumenfeld sous un nouvel œil
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°648 du 1 juillet 2012, avec le titre suivant : Erwin Blumenfeld sous un nouvel œil