« Le plan n’est pas ordonné, ne possède pas d’ordre naturel (...). L’organisation du tableau soulève donc une question essentielle. Dès l’instant où l’on veut mettre en œuvre une disposition quelconque, on est contraint d’introduire un ordre qui sera forcément idéologique ». Maurice Matieu, souvent qualifié de peintre métaphysique parce qu’il rend visible des thématiques abstraites, définit là son engagement esthétique. La question de la singularité de l’homme, de la remise en question des représentations mentales sont autant de sujets sur lesquels le peintre s’interroge et qu’il essaie de traduire. L’association du Méjan, en Arles, propose de découvrir son travail à travers une exposition en trois volets présentant divers dialogues entre le peintre et un philosophe dont les textes accompagnent les peintures. « La Banalité du Massacre » où Matieu propose ses propres écrits est une réflexion sur la condition humaine au XXIe siècle ; « Voir Hélène en toute femme », en collaboration avec Barbara Cassin est un hommage à la femme et aux femmes, et enfin « Peano », lu par Camille Jordan, traite de la représentation algébrique chère à son expérience de mathématicien.
- ARLES, Chapelle du Méjan, Place Nina Berbérova, tél. 04 90 49 56 78, 10 mai-15 juin, cat. éd. Actes Sud, 69 F.
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Entre peinture et philosophie
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°527 du 1 juin 2001, avec le titre suivant : Entre peinture et philosophie