Énigmatiques éclats de la préhistoire

Consacrée aux techniques de recherche et de conservation, la première partie s’avère un peu longue, tel un tunnel, avant d’accéder à « la » grotte. Il est question de la préservation des fresques, de la création de fac-similés accessibles aux visiteurs rendue possible par les techniques modernes (photo numérique, scanner, impression 3D, etc.). Enfin, voici la salle des trésors, dédiée aux multiples représentations animales. Une quinzaine de vitrines sont distribuées autour d’une scène centrale sur laquelle sont disposés ours, cerfs, bouquetins empaillés ou squelette d’auroch. La modestie des pièces gravées sur os, bois de renne ou de cerf et morceau de roche est bouleversante. Telle cette tête de biche avec deux poissons, de trois centimètres tout au plus, une petite taille qui n’empêche pas la précision du dessin. Certains sujets ne se dévoilent pas tout de suite et exigent une certaine attention. On est frappé par le réalisme d’une tête de cheval, l’originalité de compositions répétant le même motif. La visite se poursuit à l’étage, consacré notamment aux parures (coquillages ou dents perforés) et aux instruments de musique. De nombreuses vidéos donnent la parole aux archéologues et reconstituent avec précision les gestes des hommes (gravure d’un galet à l’aide d’un éclat de silex, polissage d’une tige utilisée comme propulseur). « On reste fasciné par le contraste entre la grande proximité des sujets représentés et le mystère quant à leur fonction », résume l’archéologue Aurélien Simonet, en conclusion. L’énigme de l’art préhistorique reste à percer.