Empreintes

Huit dessins au crayon de William Anastasi (né à Philadelphie en 1933), traces sismographiques transcrivant les vibrations et secousses subies par exemple lors de déplacements dans le métro new-yorkais, ponctuent un parcours où le corps, plus présent que « représenté », laisse de fragiles empreintes. Sous de somptueuses charpentes en chêne du XVIIe siècle, un carré de papier de 240 x 240 cm, saturé de mine graphite noire par Mathieu Bonardet (artiste franco-belge, né en 1989) laisse progressivement percevoir l’empreinte d’une patiente marche circulaire. Le corps peut aussi être support de dessins, comme dans les vidéos de Dennis Oppenheim (1938-2011, né à Electric City), où père et fils dessinent tour à tour sur le dos de l’autre une forme que celui-ci tente de reproduire simultanément sur un mur. Né en 1974 à Frieburg, Allemagne, Till Roeskens présente Aïda Palestine (2009), un film de 45 min (visible sur Vimeo), où l’on voit se dessiner des cartographies de lieux associés aux récits perçus en voie off sans que jamais aucun visage n’apparaisse. Autre artistes représentés : Abdelkader Benchamma, Geta Bratescu, Maryclare Foá et Birgitta Hosea, Santiago Reyes, Carla Zaccagnini et Jean Genet, dont le film Un chant d’amour est projeté tous les jours d’ouverture à 17 h.