La grande affaire que la contagion à l’œuvre entre cinéma et art contemporain.
C’est ce à quoi s’attelle le Frac Auvergne, qui rassemble une vingtaine d’artistes autour du marronnier en question. Mais ici, point ou peu de littéralité démonstrative, pas plus que de tubes attendus. Peu d’emprunts analytiques des outils du cinéma, ou de reprises et glissements tels que Pierre Huyghe ou Philippe Parreno les ont engagés dès les années 1990.
Au générique, Philippe Cognée, Clemens von Wedemeyer, Bruno Perramant, Yan Pei Ming, Carlos Kusnir, Rainer Fetting, Michel Aubry, Rachel Labastie, Ida Tursic et Wilfried Mille, Emmanuel Lagarrigue, Mathieu Mercier, Philippe Decrauzat, Jonathan Meese ou Manuela Marques avec un effet de contamination réparti en deux objets, l’un jouant sur la citation à distance variable, l’autre sur les outils mêmes du cinéma. Cinéphilie et techniques filmiques, soit la « bande-annonce » et le « making of ».
Quant au jeu plus ou moins flottant des citations, il se précise avec une série d’effractions, à l’image des peintures abstraites à volutes de David Reed s’invitant sans complexe dans une scène de baiser entre Madeleine/Kim Novak et Scottie/James Stewart dans Vertigo. Ou du Jeune Garçon peint par Martial Raysse en 1983 et chaussé de baskets posées au pied de la toile. Des sorties de route comme autant de clins d’œil à la mise en abîme allenienne à l’œuvre dans La Rose pourpre du Caire, le film qui donne son titre à l’exposition.
« La rose pourpre du Caire », musée d’Art et d’Archéologie - Les Écuries, jardin des Carmes, Aurillac (15), tél. 04 71 45 46 10, jusqu’au 14 novembre 2009.
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°616 du 1 septembre 2009, avec le titre suivant : Écran total