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D’une steppe à l’autre

Par Yohann Thibaudault · L'ŒIL

Le 1 mars 2001 - 245 mots

L’actualité de ce début d’année aura réservé une place d’honneur aux arts d’Asie centrale dans les musées parisiens. 

Après « L’Asie des steppes », actuellement présentée au Musée Guimet, c’est au tour du Musée Cernuschi de célébrer les peuples nomades des steppes de l’Eurasie avec l’exposition « L’or des Amazones ». Si la première a le mérite d’offrir un large panorama des arts de ces vastes espaces situés entre les rives de la mer Noire et le fleuve Jaune et ce, depuis l’époque d’Alexandre le Grand (356-323 avant J.-C.) jusqu’à celle de Gengis Khan (1176-1227), la seconde quant à elle propose de se focaliser sur une période plus restreinte (VIe siècle av. J.-C.–IVe siècle ap. J.-C.) durant laquelle s’est déroulé un phénomène crucial de l’histoire de ces peuples « barbares », à savoir la genèse de l’art sarmate. Pour témoigner de la présence conjointe de plusieurs de ces peuples (Scythes, Sauromates et Grecs) sur les rives du Don et illustrer cet art nouveau, issu du renouvellement des formes traditionnelles de l’art scythe des steppes de l’Ouest par des apports venus de l’Est, l’exposition réunit des objets inédits en France. Le bronze, l’argent, et surtout l’or, massif ou plaqué, sont associés à des pierres semi-précieuses. Les armes et les pièces de harnachement appartenant aux riches ensembles de tombes féminines donnent ainsi son titre à la manifestation, allusion directe à ce peuple fabuleux de femmes guerrières. Un mythe devenu réalité ?

PARIS, Musée Cernuschi, 16 mars-15 juillet.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°524 du 1 mars 2001, avec le titre suivant : D’une steppe à l’autre

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