Deux théoriciens du cubisme Gleizes et Metzinger

À l’été 1912, ils partent faire leur révolution dans le Sud de la France, année durant laquelle Albert Gleizes et Jean Metzinger publient Du cubisme, qui tente de théoriser le mouvement. Pour le centenaire de la publication, l’Adresse – Musée de la poste revient sur le parcours de ces deux peintres, trop méconnus.

Avant leur rencontre avec Picasso, Gleizes se consacre à l’impressionnisme et Metzinger au divisionnisme à touche large (Paysage bleu, 1906-1907) et au fauvisme (Paysage coloré aux oiseaux aquatiques, 1907). En 1911, les deux artistes sont réunis au sein de la Section d’or, entourés de Delaunay, Picabia, Kupka, Léger et des frères Duchamp – Jacques Villon, Raymond Duchamp-Villon et Marcel Duchamp –, qui contribuent alors aux recherches plastiques initiées
par Picasso et Braque. Élevé en principe théorique, le cubisme s’applique peu à peu à toutes les expressions artistiques.

L’exposition donne ainsi à entendre la musique d’Erik Satie, à lire et à voir les Calligrammes d’Apollinaire ainsi que la sculpture d’Archipenko, Torse plat. Après 1914, les chemins des deux artistes se séparent, mais leurs recherches respectives ne cessent de puiser dans le terreau du cubisme. Alors que Picasso s’en détourne déjà, le mouvement continue pourtant d’irriguer les recherches plastiques de la première moitié du XXe siècle. Ce que rappelle parfaitement l’exposition au titre affirmatif :  Du cubisme et après .