Du séjour thérapeutique à la villégiature hédonique, l’exposition « Tous à la plage ! » se présente comme un récit chronologique du développement de la ville balnéaire.
Dès 1730, des établissements à vocation médicale attirent aristocrates et bourgeois européens. Publié une vingtaine d’années plus tard, Effets des bains de mer sur les glandes, du docteur Charles Russel, contribue à leur fréquentation, de plus en plus convoitée par les familles huppées. Les médecins prescrivent des bains froids à la lame (métaphore de la vague qui « coupe ») ou des bains hors plage dans des baignoires d’eau de mer chauffée, pour purger les miasmes de la vie urbaine. Sous prétexte de maintenir l’allégresse des patients, l’aménagement de l’espace s’intensifie et fait germer en ces lieux un romantisme pittoresque. Axé sur l’essor socio-économique du littoral, le parcours montre dessins, plans et maquettes de projets ambitieux, signés par des architectes tels qu’Alban Chambon ou Georges Lafont. Paysagistes, urbanistes et horticulteurs transforment les villes balnéaires en pavillons de loisir, où casinos et salons deviennent emblématiques. Mais la crise des années 1930 bouleverse la fréquentation mondaine de ces villes. Le modèle économique favorise alors l’accès du plus grand nombre : la mer devient touristique et populaire. Au fil de l’exposition, des éléments historiographiques, tels que la proclamation des codes des bains de mer de 1837 à Granville, ou encore des photos de Doisneau et de Lartigue qui capturent la modernisation des plages, éclaircissent l’évolution progressive de ces folies côtières.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Des thérapies aux plaisirs salés
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cité de l’architecture & du patrimoine, 45, avenue du Président-Wilson, Paris-16e, www.citechaillot.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°696 du 1 décembre 2016, avec le titre suivant : Des thérapies aux plaisirs salés