L’Été photographique de Lectoure a donné cette année carte blanche à la critique et commissaire d’expositions Émilie Flory pour concevoir la programmation 2022 du festival, un choix qui permet « d’accueillir de nouvelles écritures curatoriales » dans différents lieux de la ville.
Ces nouvelles écritures sont avant tout visibles dans le choix des artistes et une sélection de travaux axés « sur la nécessité de construire des mondes », fil d’une programmation qui réunit différentes générations d’artistes historiques (Anna et Bernhard Blume, William Wegman, Ian Wilson…) et de jeunes photographes. Parmi ces derniers, Étienne Courtois expose ses natures mortes, qui portent l’univers décalé et allègre qui prévaut en général dans ses mises en scène d’objets. Le catalogue dressé par le jeune Louis Dassé des objets et déchets du quotidien entraîne d’autres fictions. Celles de Marie Losier, tout aussi déjantées, convient famille, amis et idoles. Ouka Leele, figure emblématique de la Movida madrilène, reconfigure quant à elle le statut du portrait en parant ses modèles de coiffes extravagantes. La dérision, l’humour, la fantaisie irriguent bien d’autres expositions. L’intérêt porté aux sciences et à la nature forme un autre ensemble qui révèle les travaux en cours de David De Beyter, ou ceux, récents, de Miguel Ángel Tornero et Anne-Charlotte Finel. À la Halle aux grains, d’autres imaginaires élaborés à partir de ce qui peut servir d’abri ou de refuge font percevoir d’autres mondes, tandis que l’installation immersive de France Dubois réactive, à La Cerisaie, les images mentales qui sommeillent en chacun de nous.
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« L’Été photographique de Lectoure »,
Cet article a été publié dans L'ŒIL
n°756 du 1 juillet 2022, avec le titre suivant : Des graines d’utopie