Pendant un voyage dans la famille de sa mère à La Nouvelle-Orléans, Edgar Degas peint quelques œuvres majeures, notamment Le Bureau d’un négociant en coton à La Nouvelle-Orléans, dans lesquelles s’affirment ses recherches à dominante réaliste. La technique, les motifs et le style des œuvres réalisées alors diffèrent malgré tout d’une toile à l’autre, mais les membres de la famille américaine de Degas en constituent le motif récurrent. Il semblerait que Degas ait résolument détourné son regard des conséquences de la guerre qui ont marqué tant la France que les États sudistes au début des années 1870. Ce sont avant tout les portraits qui retiennent son attention – parmi lesquels celui de sa cousine Mathilde Musson Bell, au regard étrangement doux et perçant à la fois. Le portrait collectif de ses neveux et nièces assis dans un escalier, œuvre inachevée, finalement montrée à la deuxième exposition impressionniste de 1876 avec la mention « esquisse », marque cependant un tournant décisif dans sa vision moderniste : les personnages sont à peine suggérés, tandis que l’architecture demeure, elle, clairement définie. L’exposition d’Ordrupgaard, au sujet inédit, ne fera malheureusement pas l’objet d’une étape parisienne. Pour tout amateur de Degas, le voyage au Danemark s’impose donc.
COPENHAGUE, Ordrupgaard, jusqu’au 28 novembre.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Degas en Amérique
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°511 du 1 novembre 1999, avec le titre suivant : Degas en Amérique