L’opportunité est rare de voir rassemblées en un même lieu, en l’occurrence le Musée du Louvre, des sculptures religieuses en terre cuite dispersées dans les églises et les musées de la région du Maine, et plus particulièrement de la Sarthe. Réalisées pour la plupart entre 1570 et la fin du XVIIe siècle, elles constituent un témoin privilégié de la foi populaire, alors dominée par le culte marial. Souvent polychromes à l’origine, elles ont, au cours de siècles, été fréquemment repeintes ou badigeonnées, présentant au fidèle l’image d’une éternelle jeunesse. Conservée dans la cathédrale du Mans, la Sainte Cécile de Charles Hoyau, actif entre 1631 et 1644, évoque, grâce à une longue restauration, l’allure que pouvaient avoir ces statues. La polychromie d’origine a été dégagée et la dorure refaite sur certaines parties, composant une chatoyante figure. À l’instar de sainte Cécile, l’ensemble de ces statues affiche une douceur dans l’expression, qui n’est pas sans rappeler celle de Lubin Baugin.
- BELLES ET INCONNUES, SCULPTURES EN TERRE CUITE DES ATELIERS DU MAINE (XVIe ET XVIIe SIÈCLES), jusqu’au 27 mai, Musée du Louvre, 75001 Paris, tlj sauf mardi 9h-17h30, le mercredi jusqu’à 21h30. Catalogue, RMN, 23 euros.
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Dans les ateliers du Maine
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°144 du 8 mars 2002, avec le titre suivant : Dans les ateliers du Maine