Fondé sur une approche phénoménologique de la perception mettant en jeu tant les mécanismes de mémorisation que ceux d’appréhension visuelle et corporelle de l’espace, l’art de Daniel Firman se manifeste plastiquement dans le cadre de performances au cours desquelles il élabore ses sculptures. Le processus de création se trouve donc être placé chez lui au cœur même de sa démarche et le rapport au lieu y est prépondérant. Les objets qu’il constitue sont autant d’éléments conçus et proposés au regardeur aux fins d’une expérience sensible et intelligible dans une relation proprement identitaire du corps à l’espace. Minimales et structurelles, les sculptures de Daniel Firman sont faites de matériaux rudimentaires comme le plâtre. « L’homme est sculpture » affirmait Beuys. « La sculpture est un corps. Mon corps est une sculpture » déclare Louise Bourgeois. Daniel Firman pourrait reprendre à son compte les formules de ses aînés, à ceci près que sa démarche procède non de « la matérialisation d’un événement visant à fixer un instant décisif, ni (de) l’édification d’une forme représentative ou didactique (mais) se situe dans un entre-deux qui condense un processus, en sédimentant ses différentes phases. » (Hubert Besacier). Il y va, somme toute, d’un rapport du corps à l’espace dans une prise temporelle, ce qui charge l’œuvre d’une dimension dynamique, voire vitale.
MANDELIEU, Château de La Napoule, 5 février-10 avril.
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Daniel Firman, le corps à l’œuvre
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°513 du 1 février 2000, avec le titre suivant : Daniel Firman, le corps à l’œuvre