Courbet dans l’atelier de Lansyer

Grâce à des prêts de l’Institut Gustave Courbet d’Ornans, l’exposition explique la rencontre des deux peintres en 1861 et l’influence du professeur sur son élève, notamment dans ses principes les plus fondamentaux (comme le choix du cadrage et la démarche réaliste). Le visiteur est reçu comme un invité dans cette maison restituant un intérieur bourgeois du XIXe siècle, où l’atelier de Courbet s’invite pour l’occasion au premier étage. Bien que la scénographie soit fantaisiste, elle permet de comprendre le fonctionnement de cet atelier peu conventionnel où Courbet avait pour habitude d’amener des animaux vivants, comme en témoigne le bœuf posé dans cette pièce face aux chevalets. Une exposition charmante, ludique et claire qui met sur un pied d’égalité les deux artistes. Attention cependant à ne pas se perdre dans l’admiration du décor qui fait concurrence aux peintures et gravures, dont certaines sont inédites. Les œuvres judicieusement mises en parallèle montrent l’évolution de Lansyer qui se détache de son maître pour trouver son propre style, entre paysages naturels et architecture. La dernière pièce est néanmoins entièrement consacrée à Courbet et reflète l’importance de son action dans la défense des œuvres avant l’épisode de la Commune.