Collection Olbricht, curios et mirabilia

En 1993, le ministère de la Culture choisit ainsi de faire du château d’Oiron un centre d’art autour de celui-ci et, en inaugurant sa fondation onze ans plus tard, Antoine de Galbert décida d’en faire pour sa part l’un des vecteurs directeurs de sa programmation. L’exposition « Mémoires du futur, la collection Olbricht » que présente La Maison rouge relève précisément de la volonté de ce médecin originaire d’Essen, en Allemagne, de rassembler des œuvres de toutes époques, de tous styles et de tous genres. Dans l’esprit de ces Kunst und Wunderkammer – cabinet d’art et de curiosités – qui ont fait la grandeur et la richesse de la Renaissance.

À l’instar de ceux qui l’ont précédé, Thomas Olbricht est animé par le soin de constituer une collection qui permette de mieux appréhender le monde dans ses subtiles relations entre art, nature et science. De Dürer à Cattelan, en passant par Stoskopff, Callot, Eva Aeppli, Franz Gertsch, les frères Chapman, des créations naturelles, des figures de vanité, des objets d’art baroque, des photos de presse, des vidéos, etc., c’est un florilège très personnel qui est offert à voir. Un fourre-tout dans lequel parfois le regard se perd mais qui dit bien qu’en matière d’art comme en d’autres : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. »