Cet été-là, la guerre !

Les rivalités cachées apparaissent, diplomates et militaires entrent en scène, pacifistes et bellicistes s’opposent violemment. Un dessin de Dorville a pour légende : « Il faut des armées – Il faut désarmer. » L’engrenage fatal s’enclenche, ses rouages s’affolent. En seulement treize jours, le monde passe de la paix à la guerre. Les champs se vident, la mobilisation est lancée. Deux tableaux tirés de l’oubli donnent d’utiles repères, l’un La Batteuse de Rigolot, l’autre Les Conscrits de Dagnan-Bouveret. Pour suivre les faits dans leur complexité, des panneaux datés situés au centre du parcours détaillent jour après jour leur enchaînement. Se rapportant aux différents thèmes abordés, documents officiels, rapports secrets, cartes, lettres, affiches et photos expliquent les raisons du conflit et en illustrent les points saillants. Devant tant de pièces historiques inédites bien présentées, les découvertes à faire sont nombreuses. À côté des notes sèches d’état-major préparant les troupes et décrivant les armes, on lit l’émotion et la consternation dans les lettres des particuliers. Une institutrice bretonne écrit que « voilà le glas de nos gars qui sonne ». Le soldat Joubert note que le 22 août sa compagnie est passée de 245 hommes le matin à 130 le soir. Un été meurtrier.