Dans le cadre somptueux de l’hôtel de Cabrières-Sabatier d’Espeyran, qui accueille le département des Arts décoratifs du Musée Fabre, viennent s’insérer quatre-vingts œuvres perturbantes d’une trentaine de créateurs, jeunes talents et artistes confirmés, français et étrangers.
Suivant la mode désormais courante d’insérer la création d’aujourd’hui dans des musées traditionnels, l’art contemporain s’invite donc cette fois-ci au XIXe siècle. On découvre, au sein de collections reconstituant le cadre de vie d’une famille bourgeoise montpelliéraine, des pièces contemporaines de verre et de céramique.
Et la greffe prend, notamment parce que les objets contemporains nourrissent ici de curieuses correspondances avec les ors des lambris, les vases de Delft et les tableaux de famille de cet hôtel particulier éclectique.
Sur les cimaises, des numéros placés dans le parcours aident le visiteur à retrouver les interventions anachroniques. Muni d’un plan de visite, celui-ci évolue alors dans un cabinet de curiosités favorisant les confrontations de générations et de styles afin d’instaurer un dialogue fécond entre passé et modernité ; la palme de l’audace revenant au Salon rouge, habillé de soieries et gainé de noir, qui accueille des formes organiques troublantes signées Patricia Glave, venant malicieusement redoubler l’érotisme d’un lieu, semble-t-il hanté par des pensées avouables ou inavouables.
Musée Fabre, département des Arts décoratifs, 39, bd Bonne-Nouvelle, Montpellier (34), www.montpellier-agglo.com et www.ateliersdart.com
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Céramique - La greffe prend
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°648 du 1 juillet 2012, avec le titre suivant : Céramique - La greffe prend