À la fin du XVIe siècle, le dictateur japonais Hideyoshi eut l’ambition de conquérir la Chine : il commença par envahir la Corée lors de deux expéditions, connues sous le nom de « guerres de la céramique », qui se soldèrent par de retentissants échecs.
Séduit comme plusieurs seigneurs de la guerre par la céramique coréenne, il n’hésita pas à faire déporter vers le Japon de nombreux potiers coréens ; parmi eux, les frères Yi, héritiers des secrets de fabrication ancestraux et véritables fondateurs de la céramique de Hagi qui doit son nom à la ville où ils furent installés.
La Maison de la culture du Japon, à Paris (tél. 01 44 37 95 00/01) retrace les 400 ans d’histoire de cet artisanat, du 17 octobre au 9 décembre, à travers une majorité d’ustensiles du début de l’époque d’Edo (1603-1868), d’anciens objets décoratifs et des œuvres d’artistes contemporains. Aujourd’hui nommé « Koryö », les bols d’origine coréenne répondaient aux exigences de la cérémonie du thé ; la terre utilisée et la température de cuisson à 1 200°C permettaient une infiltration du thé dans les pores de la couverte entraînant des modifications de teinte.
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu’à nos jours, trois différents courants se sont dessinés : une production traditionnelle (Miwa Kyûwa et Miwa Kyûsetsu), une céramique d’art (Yoshiga Taibi) et une avant-garde non fonctionnelle (Yagi Kazuo, Miwa Ryôsaku).
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Céramique japonaise : création coréenne
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°112 du 6 octobre 2000, avec le titre suivant : Céramique japonaise : création coréenne