Camille Lefèvre (1853-1933) fait partie de ces nombreux « petits maîtres » quelque peu oubliés de l’histoire de l’art. Sculpteur et collectionneur, l’artiste mérite pourtant d’être découvert. Contemporain de Rodin, Lefèvre manifeste dès l’adolescence un goût prononcé pour le dessin et la peinture. Il étudie à l’école des Arts décoratifs puis à l’École des beaux-arts à Paris, où il rencontre Eugène Carrière.
En quête de commandes, il participe ensuite à différents concours et se voit confier la réalisation de deux sculptures pour le Monument aux victimes du siège de Paris de 1871 ou encore le Fronton du siège central du Crédit lyonnais. Les demandes de particuliers sont davantage orientées vers le portrait, les scènes intimistes. Classique, son art se situe entre le réalisme de Jules Dalou et des recherches plus modernes lorsque vers 1900, Camille Lefèvre est au faîte de sa carrière.
L’Art nouveau marque Camille Lefèvre. Il habille ses figures de lignes décoratives et met volontiers son talent au service de l’ornement et des arts décoratifs, concevant de la vaisselle, des vases et du mobilier. Puisant dans l’importante donation faite par Camille Lefèvre en 1932 à la ville de Belfort, l’exposition rend compte de son œuvre sculpté, mais aussi de sa collection personnelle qui témoigne de ses affinités avec Rodin, Barye, Carrière ou Steinlen.
« Camille Lefèvre (1853-1933) », musée d’Art et d’Histoire, château de Belfort (90), tél. 03 84 54 25 51, 16 septembre-31 décembre.
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Camille Lefèvre, sculpteur et collectionneur
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°575 du 1 décembre 2005, avec le titre suivant : Camille Lefèvre, sculpteur et collectionneur