Avec ses 460 000 visiteurs par an, les Hospices de Beaune occupent la première place dans le hit parade des sites les plus fréquentés de Bourgogne. Hélas, passées les chaleurs estivales et hormis les enchères vinicoles du troisième dimanche de novembre, la ville se mue en « Beaune-la-Morte ». Pour créer l’événement, l’Hôtel-Dieu organise pour la première fois une exposition d’ampleur, en deux volets, soulignant chacun à leur manière les liens historiques unissant Bourgogne et Flandres. Aux Hospices, la présentation permanente s’enrichit de la collection de l’Hôpital Saint-Jean de Bruges, pour évoquer la question médicale en Europe du XVe au XVIIIe siècle. Par ailleurs, l’ancienne maison de négoce de vin Calvet, rachetée par la ville en 1996, ouvre ses portes fraîchement rénovées sur le personnage de Marie de Bourgogne, fille de Charles le Téméraire et épouse de Maximilien de Habsbourg. Deux lieux, deux thématiques donc, mais un même duo, Jean-François Bodin et An Delva, pour la scénographie et le commissariat de cette exposition. Cette dernière a su retrouver 200 peintures, tapisseries, manuscrits... rarement exposés et négocier des prêts exceptionnels auprès des musées de Bruges. Pour évoquer la destinée tragique de la dernière Duchesse de Bourgogne arrachée à la vie à 25 ans à la suite d’une chute de cheval, trois œuvres particulièrement évocatrices ont pu être réunies. Son portrait, peint de son vivant et corrigé sur ses indications par l’Autrichien Michaël Pacher ; sa couronne d’argent, d’émail, de perles et de corail, qui vint orner après sa mort le reliquaire du Saint-Sang de Bruges ; son livre d’heures enfin, richement enluminé, prêt exceptionnel des Staaliche Museen de Berlin.
BEAUNE, Hôtel-Dieu et Porte Marie de Bourgogne, 18 novembre-28 février.
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Bruges à Beaune
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°521 du 1 novembre 2000, avec le titre suivant : Bruges à Beaune