Brouillon impressionniste

Alors qu’une partie des tableaux a été réinstallée dans la galerie de Lille, l’autre partie s’est vu offrir un petit tour du monde en attendant la fin des travaux, dans le cadre de deux expositions itinérantes qui traversent le globe sur le thème de l’impressionnisme
 
L’exposition « Impressionnisme : une renaissance moderne » présentée à Madrid à la Fundación MAPFRE (puis à San Francisco et à Nashville) comprend quatre-vingt-dix œuvres du musée d’Orsay datées de la fin des années 1860 au début des années 1880. Autour de la figure de Manet, chef de file de l’avant-garde, qui ouvre et ferme l’exposition, les conservateurs ont voulu « décloisonner le mouvement impressionniste en le confrontant à la production des années 1870 dans son ensemble ».

De nombreux thèmes sont ainsi abordés tout au long de l’exposition, l’influence hispanique sur Whistler ou Carolus-Duran, l’« école des Batignolles » (Bazille, Fantin-Latour, Monet), l’année terrible (1870-1871), l’héritage de Millet à Courbet, Pissarro et Cézanne, les femmes peintres (Berthe Morisot) et les femmes peintes, l’évolution de l’art académique… Autant de sujets qui donnent un bon aperçu du mouvement impressionniste, mais qui manquent d’unité. Sous prétexte de montrer toute la diversité du XIXe siècle, on perd un peu le fil de l’exposition et son intérêt pédagogique.