Situé au cœur de Bordeaux, le château Labottière, du XVIIIe siècle, confirme avec cette cinquième exposition sa vocation de pôle culturel ouvert à la création actuelle la plus audacieuse, ignorant les redites éculées d’un art figé dans des justifications intellectuelles brillantissimes, mais aux réalisations parfois indigentes.
Une fresque géante de JR (né en 1983) recouvre la façade du château. Inspiré d’une gravure de 1798, Arlequin y convie une belle aux Apprêts de Tivoli, clin d’œil aux fastueuses traditions de fêtes de la sérénissime République de Venise.
Une quarantaine d’œuvres contemporaines et historiques, réparties en une attrayante scénographie dans les cinq salles du rez-de-chaussée, invitent le visiteur à un parcours où l’esprit, les yeux et le cœur vibrent à la magnificence imaginaire et réelle de la cité des Doges. Entre autres, les photos d’Agnès Varda (Autoportrait à Venise devant une peinture de Giovanni Bellini, 1962) et de Jean-François Rauzier (Vedute, 2010), trois peintures de Zoran Music (1909-2005) ou la vidéo de Braco Dimitrijevic interrogent l’idée et le désir même de Venise, et tentent de répondre à une question insoluble : « Pourquoi Venise ? », se demande ainsi Ashok Adicéam, commissaire de l’exposition et directeur de l’Institut Bernard Magrez. Fin connaisseur de Venise – il fut directeur du développement du Palazzo Grassi –, il invoque ici une Venise irradiée de réjouissantes fulgurances à mille lieues des clichés.
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Bordeaux rêve de Venise
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Abonnez-vous dès 1 €Institut culturel Bernard Magrez, château Labottière, 16, rue Tivoli, Bordeaux (33), www.institut-bernard-magrez.com
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°658 du 1 juin 2013, avec le titre suivant : Bordeaux rêve de Venise