Arts Japonais - Est-ce un hasard si, en 1867, année de la naissance de Pierre Bonnard, se tient à Paris la 7e exposition d’art et d’industrie, où le public admire sabres, arcs et autres vêtements de guerre venus du Japon ? L’événement contribue au lancement de la vogue du japonisme en Occident.
Une fée semble ainsi s’être penchée sur le berceau de Bonnard (1867-1947). Quelques décennies plus tard, le critique Félix Fénéon qualifie le peintre de « Nabi très japonard ». C’est ce dernier que raconte l’exposition estivale de l’Hôtel Caumont à Aix-en-Provence, conçue par l’historienne de l’art Isabelle Cahn, conservatrice générale honoraire des peintures du Musée d’Orsay, qui vient de publier une monographie sur Bonnard aux éditions Citadelles & Mazenod. L’exposition s’ouvre avec trois estampes japonaises ayant appartenu à l’artiste – il en a collectionné jusqu’à la fin de sa vie – restées dans sa famille. Celles qui dialoguent ensuite avec ses œuvres proviennent de la prestigieuse collection de Georges Leskowicz. On observe ainsi au long du parcours les magnifiques gravures colorées de Hokusai, Hiroshige, Kunisada, Kuniyoshi ou Utamaro s’épanchant avec subtilité dans les toiles de Bonnard, à travers la hardiesse d’une perspective sans profondeur ou encore à travers des motifs qui évoquent le monde flottant des plaisirs éphémères – celui de la floraison d’un arbre au printemps ou de la beauté du corps d’une femme. Un ravissement pour les amateurs de l’artiste comme pour les passionnés d’estampes japonaises.
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Bonnard et les estampes japonaises
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°777 du 1 juillet 2024, avec le titre suivant : Bonnard et les estampes japonaises