Comme le souligne volontiers son maire, Blois a connu des rapports très précoces avec la photographie. Dès 1843, à la demande de Félix Duban, Hippolyte Bayard exécute un daguerréotype du château qui sera confronté à un cliché de Gustave Le Gray, en 1851, après la restauration du bâtiment. Acte fondateur s’il en est car désormais Blois et sa région seront un terrain privilégié des pionniers de la boîte noire. Le musée a donc décidé de se souvenir de cet âge héroïque et présente pour la première fois une partie de ses collections photographiques, soit 160 clichés sortis des legs Mieusement et Lesueur. Le premier fonds, celui de Séraphin Médéric Mieusement, est constitué de 204 plaques de verre et de 1032 clichés albuminés. Mieusement s’installe en 1863 à Blois où il devient photographe attaché à la Commision des Monuments historiques. Il va inlassablement, pendant 30 ans, parcourir la France et constituer une collection de clichés de tous les monuments présentant un intérêt architectural historique. L’exposition choisit ici de montrer une trentaine de paires de reconductions, à savoir des comparaisons photographiques de sites à un siècle de distance, dévoilant ainsi les bouleversements intervenus dans le paysage urbain blésois. Le fonds des frères Lesueur (474 plaques de verre, 1273 négatifs souples), s’il comprend aussi sa part de clichés architecturaux, est surtout remarquable pour ses images de la vie quotidienne : scènes de rue, courses cyclistes, fêtes foraines, défilés militaires, saisis sur le vif entre 1897 et 1902, véritable chronique de la Belle Epoque.
BLOIS, Château, 18 novembre-1er mai.
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Blois en noir et blanc
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°524 du 1 mars 2001, avec le titre suivant : Blois en noir et blanc