« Biozone ». Avec un titre pareil, on pouvait s’attendre à un show scientifique et futuriste, inquiétant
et alarmant, somme toute le bilan de santé artistique de notre société. La thématique oscille poussivement entre le meilleur des mondes et l’envie de tirer la sonnette d’alarme, en égrainant son cortège d’œuvres choisies avec plus ou moins de bonheur. Finalement, de « Biozone », on retient surtout quelques pièces et surtout leur nouveauté. Il convient en effet de saluer l’effort de production car la plupart des pièces ont été spécialement créées pour cette exposition. D’ailleurs, certaines d’entre elles, dans un souci d’interactivité assez caractéristique aujourd’hui, ont été réalisées en étroite collaboration avec les habitants de quartiers avoisinants. C’est le cas pour la Visite guidée-jeu sur ordinateur imaginée par les architectes Claire Petetin et Philippe Grégoire et une installation rouge vermillon assez surprenante que Sandy Skoglund a constituée avec des enfants du Blanc-Mesnil. Certes, on peut rester dubitatif devant certains choix et être agacé devant le mutisme qui plane entre des œuvres se côtoyant sans parvenir à tisser une esquisse convaincante du thème de cette exposition. Mais les découvertes (du syndrome des petites madeleines de Jean-François Chermann en passant par une animation vidéo drôlement réussie d’Olivier Lounissi) et aussi les confirmations (les plug-in cities, habitations nomades de Bublex ou les deux dernières publications bien senties de Closky) justifient grandement le voyage dans cette biozone.
BLANC-MESNIL, Forum culturel, 23 janvier-31 mai.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Bio quoi ?
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°524 du 1 mars 2001, avec le titre suivant : Bio quoi ?