L’Hôtel des arts de Toulon expose un grand nom de l’art : Enki Bilal, qui est, soit dit en passant, l’artiste français vivant le plus cher en ventes publiques après Soulages.
Sur deux niveaux, « Oxymore & More », exposition rétrospective et thématique conçue par le commissaire Pascal Orsini, a le grand mérite de dévoiler une pléiade d’œuvres variées (illustrations, peintures, clips vidéo, cinéma et bien sûr bandes dessinées) qui rappelle, d’une part, combien la puissance graphique de cet artiste hybride estampillé « dessinateur de BD » n’a absolument rien à envier aux acteurs majeurs de l’art contemporain et, d’autre part, à quel point son univers sombre de politique-fiction a été dans les années 1970, 1980 et 1990 des plus visionnaires pour décrire un monde actuel, gangrené par la montée des intégrismes religieux et l’arrivée du terrorisme international. Tout Bilal est là, de ses débuts avec le scénariste Christin (Partie de chasse, 1982) jusqu’aux cartons colorés de son dernier album La Couleur de l’air (2014). Au fil des salles, il est intéressant de constater le chemin parcouru entre l’activité principale des débuts – la réalisation de planches classiques intégrant cases et phylactères – et celle qui a suivi, avec son album Froid Équateur (1992), d’une série d’œuvres originales (BD en couleur directe, calques, peintures…) laissant libre cours à une liberté narrative, à une poésie graphique ainsi qu’à une grande épure esthétique. Enfin, il est bon de préciser que cette formidable expo Bilal, dont l’entrée est libre, est la dernière avant longtemps : pour la prochaine de l’artiste en musée, il faudra attendre 2016 et se rendre à… Tokyo !
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Bilal, (entrée) libre
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Abonnez-vous dès 1 €Hôtel des arts, Centre d’art du conseil général du Var, 236, boulevard Général-Leclerc, Toulon (83), www.hdatoulon.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°674 du 1 décembre 2014, avec le titre suivant : Bilal, (entrée) libre