Peut-on vraiment qualifier l’œuvre de Béatrice Helg de « photographique » ? Loin de saisir la spontanéité du réel, cette artiste suisse de 44 ans construit patiemment ses sujets à l’aide d’un assemblage de modules géométriques élémentaires. Elle emprunte à l’architecture et à la sculpture l’élaboration d’espaces monumentaux, rigoureusement composés. Ces mises en scène savamment construites et subtilement mises en lumière relèvent aussi du spectacle, comme en témoigne l’intitulé de certaines de ses œuvres (Théâtres de la lumière). L’utilisation de matériaux aux surfaces irrégulières – plaques métalliques plus ou moins oxydées, feuilles de verre à la transparence incertaine, brisures de béton... – confère enfin à ses tirages une qualité toute picturale. Après Paris, où elle exposait ce printemps à la galerie Elbaz, et avant le Museum of Photographic Arts de San Diego, on retrouve une nouvelle série de ses cibachromes à la galerie Ditesheim.
NEUCHÂTEL, galerie Ditesheim, 9 septembre-15 octobre.
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Béatrice Helg, artiste polymorphe
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°519 du 1 septembre 2000, avec le titre suivant : Béatrice Helg, artiste polymorphe