« Toute photographie n’est pas nécessairement une image ; elle peut n’être qu’un vague reflet de réel, un duplicata sans résonance. » L’exégèse que Jocelyne Alloucherie fournit de son travail constitue un préambule intéressant pour appréhender pleinement ses photographies.
Face à ses clichés, il est en effet vain de chercher à identifier la nature des éléments photographiés qui évoquent tantôt le sillage d’un navire sur l’océan, la projection vaporeuse de la neige ou encore une tumultueuse tempête de sable. Depuis plus de quinze ans, l’artiste canadienne s’est spécialisée dans des photographies atmosphériques de grandes dimensions mélangeant différentes techniques, des œuvres qu’elle présente dans des lieux remarquables, soit pour leur architecture, soit pour leur paysage. Un travail conceptuel et sensible qui interroge le rapport entre l’espace d’exposition, les œuvres et la situation induite pour le spectateur.
Bien que polymorphe, son travail décline un questionnement sur le paysage « abstrait » ; une thématique qui se cristallise depuis 2007 sur la captation du vent. Pour le Musée d’art moderne André Malraux, érigé face à la mer, elle a conçu un projet spécifique : une série d’épreuves évoquant une tempête de sable. Des images d’une grande plasticité obtenues en soufflant du sable sur des photographies de nuages ; des dessins éphémères enregistrés numériquement et imprimés sur de très grands formats ; créant ainsi des images mentales qui convoquent autant le familier que l’étrange, la figuration que l’abstraction. Son travail est parallèlement présenté à la galerie Françoise Paviot, à Paris, jusqu’au 5 mai.
MuMa, Musée d’art moderne André Malraux, 2, boulevard Clemenceau, Le Havre (76), lehavre.fr
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Avis de tempête de sable au Havre
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°645 du 1 avril 2012, avec le titre suivant : Avis de tempête de sable au Havre