Avec « une exposition pluridisciplinaire pour entrer dans l’an 2000 », le Centre Pompidou entend remettre à l’honneur sa vocation ambitieuse de catalyseur culturel. Conçue par le directeur du développement culturel, Daniel Soutif, « Le temps, vite » revendique en effet le rôle d’événement médiateur à plusieurs niveaux. Le passage du millénaire, tout d’abord, donne lieu à une réflexion récapitulative sur cet apparent paradoxe qu’est l’histoire du temps. Composé de douze sections thématiques, le parcours de l’exposition retrace l’évolution de la pensée et de la sensibilité du temps à partir de ses représentations matérielles, en commençant par l’horloge cosmique des premières civilisations pour finir sur la conscience contemporaine de l’irréversibilité, liée à un temps programmé au plan naturel comme au plan artificiel. Cet itinéraire fait appel à des objets d’intérêt anthropologique, tels que calendriers et instruments de mesure, autant qu’à des œuvres d’art. Il recoupe ainsi les divers champs culturels, convoquant aussi l’histoire des langues, celle des transports et autres innovations technologiques. Un grand nombre de concerts, spectacles, conférences, ainsi que de commandes aux artistes vient enfin enrichir la manifestation : de la scénographie, confiée à Heiner Goebbels, au catalogue, accueillant des créations originales, « Le Temps, vite » veut faire du musée un espace de synergie ouvert, et signifier en dernière instance son accord avec le temps présent.
PARIS, Centre Pompidou, jusqu’au 17 avril, cat. éd. Centre Pompidou, 150 F.
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Avec le temps, va...
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°513 du 1 février 2000, avec le titre suivant : Avec le temps, va...