Cosmique. C’est sans doute ce mot – cette piété, cette quête d’éternité, cette vibration de la surface et de la matière avant la séparation des eaux et du firmament – qui lie les œuvres, pourtant si différentes, de Hans Hartung et d’Anna-Eva Bergman.
Aussi, la Fondation Hartung-Bergman, sise sur les hauteurs d’Antibes, dans la villa dessinée par Hartung où le couple vécut et créa dans la dernière partie de sa vie, nous invite-t-elle à un voyage, une plongée cosmique dans la création de ces artistes, entre sciences dures, rêve et spiritualité, à travers un choix de peintures, de dessins, de sculptures, de photographies et d’archives. L’exploration débute dans ce qui fut l’atelier d’Anna-Eva Bergman, réaménagé en espace d’exposition pour l’ouverture du lieu au public l’an dernier. L’aventure y commence avec des compositions construites avec le nombre d’or d’Anna-Eva Bergman et s’achève sur des archives témoignant de sa fascination pour la conquête de l’espace. Au long du parcours, se déploient ses astres, ses « néants » d’or et d’argent, ses horizons, ses études de couleurs ou sa recherche du rythme. Au sein de ce qui fut aussi l’atelier de Hans Hartung, on plonge dans la création de ce dernier, retrouvant chez lui un même intérêt pour le nombre d’or et une semblable fascination pour les astres. Sur les dessins, les toiles hypnotiques de celui qui voulut être pasteur puis astronome avant de devenir artiste, les taches, les traits et les couleurs pulvérisées semblent raconter la création de l’univers, le big bang, l’avènement de la lumière et celle de l’art.
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Au firmament de deux étoiles
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°766 du 1 juillet 2023, avec le titre suivant : Au firmament de deux étoiles