Rarement une exposition n’a évoqué avec une telle pertinence une actualité brûlante, celle de la globalisation avec son lot de promesses et de déceptions.
En toute logique, la manifestation privilégie l’ouverture et laisse une place importante aux créateurs issus du tiers-monde, essentiellement l’Afrique. Situées dans un ancien local industriel, les œuvres démontrent que les artistes (une trentaine) n’oublient pas qu’ils sont également les citoyens du monde. Ce n’est pas une surprise si le thème qui revient souvent est celui des frontières. Ses représentations, sous différentes formes, des plus matérielles aux plus allusives, deviennent un des signes d’un univers sous tension. Ainsi, le globe monumental de Chen Zhen, dans lequel sont imbriquées des chaises issues de différentes périodes et différentes cultures, accueille le spectateur. Frontières, qui obligent à ne pas oublier ces « sujets » qui se déplacent sur un échiquier géant, une zone géographique très vaste, celui d’un pays ou même d’un continent. L’œuvre de Simryn Gill (Singapore) traite cette errance imposée avec subtilité : à partir des pages déchirées de l’Encyclopedia Britanica, ce monument du savoir mais aussi du pouvoir de l’Occident, le visiteur est invité à fabriquer de petits bateaux en papier. Une vision familière ?
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Au-delà des frontières
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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°442 du 2 octobre 2015, avec le titre suivant : Au-delà des frontières