Guidé par le thème de l’eau cher à la fondation, Abdelkader Benchamma a conçu cette exposition spécialement pour le lieu.
Poursuivant sa réflexion sur les origines de l’univers, entre rêve et réel, science et croyance, l’artiste interroge le mythe universel du déluge, avec tout ce qu’il draine dans l’inconscient collectif. Avec liberté, il tourne autour de cette idée de catastrophe aquatique que l’on peut retrouver dans différentes civilisations en Asie, en Inde, en Mésopotamie ou en Amérique du Sud. Sous ses doigts, le centre d’art devient un territoire morcelé, peuplé de dessins et d’installations aux strates de lecture multiples, tant géologiques que mythologiques ou symboliques. Le parcours donne à sentir le mouvement d’un monde instable, fait de formes tant végétales que minérales ou cosmiques. L’eau est le fil conducteur de cette traversée, tantôt caverne aux jaillissements obscurs et atlas aquatique, tantôt plaine karstique et planètes asséchées. Parmi les plus belles pièces de l’exposition : l’installation Lignes de rivage, composée de dessins sur panneaux, et d’un grand dessin mural qui transforme la salle principale de la fondation en un paysage mouvementé, ici vestiges de mondes engloutis, là monticules mystérieux surgis d’un univers souterrain. À découvrir aussi un ensemble de films d’animation intitulé Grotte céleste. Abdelkader Benchamma y explore les métamorphoses de la matière dans un voyage entre science et fiction, où se déploie une sensible réflexion sur le temps et la vie extraterrestre.
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Au commencement, était le déluge
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°767 du 1 septembre 2023, avec le titre suivant : Au commencement, était le déluge